A la fin du XIX ème siècle, l’essence de lavande à prit un essor très important. Toute la Haute Provence se lance ainsi dans la production. La lavande fine de Barrême est alors reconnu pour sa qualité. Barrême devient petit à petit un pôle important de ramassage de lavande et de production d’essence.
Entreprise Schimmel
Aujourd’hui reconvertit en Musée de la distillerie, la distillerie Schimmel fut construite en 1905. En plus de la lavande, elle distillait également la menthe et les feuilles de cyprés. Schimmel, un entrepreneur Allemand basé à Miltiz-Leipzig, sentit le besoin de produire lui-même son essence de lavande. En effet, à cette époque, des courtiers servaient d’intermédiaires entre les producteurs et les parfumeurs. Alors que la qualité de l’essence devient un enjeu sur le marché, Schimmel effectue les premières tentatives de distillation à la vapeur. Il met alors en evidence la concentration d’acétate de linalyle comme un indicateur qualitatif de l’essence de lavande. Cet indicateur deviendra rapidement l’unique critère de reference de l’essence de lavande.
De plus, Schimmel démontre que la distillation à la vapeur est plus rapide que la distillation traditionnelle à feu nu. Egalement, la distillation à la vapeur produit une essence fortement concentrée en acétate de lynalyle. Cependant, ce procédé nécessite des investissements lourds qui demandent une forte rentabilité. Comme le raconte l’article publié en Mai 1913 dans ‘’ Les Marches de l’Est “, l’implantation d’une industrie allemande en France à cette époque-ci, ne fut pas vue d’un tres bon œil. Schimmel a-t-il odieusement spéculé sur le prix de la lavande? Il semblerait que le problème n’était pas vraiment la. En 1914, Schimmel sera exproprié et la distillerie mise sous séquestre.
Implantation des Grassois
Le procédé de Schimmel est celebré en 1920 par une etude du ministère du commerce et de l’industrie. On y fait la promotion d’une agriculture moderne. Une agriculture qui privilegie les essences en forte teneur en acétate de lynalile. Afin de contrôler la qualité de l’essence et le prix de la lavande, les parfumeurs de Grasse vinrent installer leurs distilleries à Barrême. Proche de Grasse, relié en train et produisant une lavande fine de qualité, Barrême fut un atout pour les parfumeurs Grassois. Cinq distilleries furent exploitées à Barrême à partir de 1920 par les plus importants parfumeurs. Ils prirent ainsi le controle économique de Barrême, capitale de la lavande.
Le déclin de Barrême survint quelques décennies plus tard avec la culture de lavandin dans l’ouest du département, sur le plateau de Valensole notamment.
