Je ne vous presente plus Christophe, mon ami guide de Canyon avec qui nous avons déjà découvert le canyon du Val d’Angouire. Il est cette fois partant pour un affluent de ce dernier; le fameux ravin de Vénascle. Un canyon très rarement en eau. Mais grace au printemps pluvieux de cette année, il y a assez d’eau pour évoluer tout au long du parcours. En effet, c’est toujours plus intéressant de pratiquer un canyon en eau. Un canyon sec se coupe en quelque sorte de l’aspect ludique que peut offrir un canyon en eau. Enfin, il est bon de savoir qu’un canyon qui ne coule pas presente généralement des vasques croupissantes. Une ambiance pas tres saine dont on préfère se tenir éloigné.
Marche d’approche et organisation pour le ravin de Vénascle
Nous partons donc à 8h30 de Castellane car depuis quelques jours le temps tourne à l’orage en débuts d’après-midi. Il n’est jamais conseillé de prendre la pluie au beau milieu d’une étroiture. En effet, on redoute souvent l’effet “chasse d’eau”. Mieux vaut donc sortir avant la pluie. Une bonne heure de route est nécessaire pour arriver à Moustiers-Sainte-Marie par la D-952. On la connait par cœur mais c’est toujours fort agréable. Surtout tôt le matin quand la route nous appartient.
Pour parfaire notre dernière aventure, nous décidons de prendre cette fois deux voitures. Afin d’effectuer une navette entre le gîte de Vénascle et Moustiers-Sainte-Marie. Ce qui nous permet d’économiser les deux heures et demie de marche effectuées la semaine précédente, chargés comme des mules. Tant pis pour l’échauffement cette fois-ci!
On se gare donc tranquillement sur le plateau et on prepare les affaires. Une fois les sacs jetés sur le dos, nous sommes prêts à partir! On se pose alors la question suivante “Ou est le départ?” On commence à chercher, à chercher .. Ce fameux départ n’est pas facile à trouver. Nous avons rebroussé plusieurs fois chemin pour trouver ce départ fort mal indiqué.
Progression dans le Canyon du ravin de Vénascle
On se change rapidement et Christophe qui grogne déjà (je me moque de lui :))) “Dépêchons-nous, ça se couvre!” Nous parcourons 50 mètres avant de poser le premier rappel et déjà, le décors est planté. Une longue étroiture entrecoupée de petits rappels. Même si il ne comporte qu’un saut, j’ai l’impression que ce parcours est plus ludique que celui du Val d’Angouire. Les ancrages n’y sont pas aussi neufs mais ils ont tenus! Plusieurs passages sous cascades, n’oubliez pas la capuche!
La fin du parcours rend obligatoire quelques passages en désescalade. Deux-trois mètres tout au plus mais qui ne seront pas aisés pour les moins dégourdis, on fera attention de ne pas glisser… Puis à l’arrivée, nous rejoignons le Val d’Angouire qui aujourd’hui est très en eau. Sans doute trop pour pouvoir le parcourir sereinement.
Une marche de 40 minutes est nécessaire pour revenir sur le plus haut parking de Moustiers, il est recommandé de bien suivre les marques de peinture rouge au début pour ne pas se perdre et rejoindre le sentier botanique.